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L'âge d'or et toutes ces conneries du passé

Étude sur la perception du passé et de différentes formes de réappropriation.

Espace Parenthèses, 2015.

Cette proposition s’inscrit dans la continuité de ma dernière exposition solo intitulée The Age of Innocence. Il en reprend d’ailleurs le fond conceptuel. En revanche, L’Âge d’or et toutes ces conneries du passé marque un changement de ton. Si les références littéraires (The Age of Innocence d’Edith Wharton, The Age of Wisdom et The Age of Foolishness de Charles Dickens) permettaient d’enrichir la réflexion autour des œuvres, je souhaite aujourd’hui interpeler davantage en commençant par ce titre aux apparences sarcastiques, mais dont les œuvres montrent toute l’ironie.

 

 Profondément marquée par le phénomène de la madeleine de Proust, cette précédente exposition faisait appel à nos souvenirs esthétiques, aux réminiscences altérées, à une nostalgie intime et/ou collective. Le discours sur l’Histoire se mêlait à celui qui façonne notre identité : une définition réalisée à partir d’une sélection de faits, de perceptions, de fantasmes et de mensonges. Il se cachait derrière cet univers de jeu de guerre enfantin une certaine violence que j’ai décidé de conserver.

 

C’est donc en continuant à me réapproprier des faits historiques sous les apparences d’une naïveté enfantine que je vous propose « l’Âge d’or et toutes ces conneries du passé ». Je vous présente une série de sculptures qui aborde la question de la mémoire comme d’une mécanique plus ou moins fiable. L’Histoire prendra des formes de récits comme tentative de lutte contre l’oubli. Toujours à l’aide d’objets populaires appartenant à une culture commune, je fais jouer violence et tendresse pour créer ce décalage qui existe entre la réalité et nos perceptions, entre le "moi" et le "nous", entre notre Histoire et celles des autres.

 

Cette exposition veut mettre de l’avant toute l’ambivalence que j’éprouve à l’égard de l’Histoire. Je soutiens qu’il est primordial d’apprendre notre Histoire et de s’en souvenir puisqu’elle définit une partie de notre identité. Cependant, je souhaite rappeler l’extrême importance de la critique et de la remise en question des formes que peut prendre l’Histoire aujourd’hui: objets de consommation, de décorations, de marketing, réappropriation symboliques… Notre mémoire est mise à rude épreuve et pourtant il ne faut pas oublier qui nous sommes.

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